Voeux Siparex 2025
Dirigeant du groupe éponyme fondé par son grand-père, en 1964, il conjugue son héritage familial avec son empreinte managériale.
En 2020, il s’est hissé à la troisième place du prestigieux classement Choiseul qui distingue les 100 dirigeants de moins de 40 ans appelés à jouer un rôle majeur dans la région Sud. Il s’agit de Benjamin Richel, président du fabricant éponyme connu pour ses serres à couverture en plastique et en verre, et sa gamme de bâtiments de stockage vendus sous la marque TOUTABRI®.
Trois valeurs cardinales
Benjamin Richel, Président de Richel
Représentant de la troisième génération de cette famille issue d’une lignée d’agriculteurs, il a su asseoir son leadership pour prendre, en solo, la direction du groupe Richel en 2021. Mais, comme dans toute transmission familiale, il a dû faire face au paradigme du « changement dans la continuité ». Son cap ? Maintenir l’identité familiale, autour d’une triple boussole – persévérance, ouverture d’esprit et respect des engagements. Ce sont les valeurs transmises par son grand-père savoyard, Pierre, qui a fondé le groupe en 1964 à Eygalières, au cœur des Alpilles, après avoir été exproprié de son exploitation d’élevage lors de la construction de la station de ski de Courchevel, après la deuxième guerre mondiale. De son aïeul, Benjamin Richel célèbre les qualités de visionnaire, de créatif, d’inventeur, tout en reconnaissant qu’il n’était pas gestionnaire dans l’âme… Et pour cause, 1978 sonne l’heure du dépôt de bilan. Qu’à cela ne tienne, Christian, le père de Benjamin, reprend l’entreprise avec son frère pour lui donner un nouveau souffle. Au cours des quatre décennies suivantes, Richel se développe, se diversifie, s’internationalise, jusqu’à atteindre la barre des 100 M€ de chiffre d’affaires. « Mon père est un bâtisseur. Je me sens aujourd’hui le dépositaire de cette trajectoire», confie Benjamin Richel, qui n’aura de cesse de relever défi après défi, pour ancrer sa légitimité et ne pas être perçu comme « le fils de ».
Affirmer sa légitimité
Sa crédibilité, Benjamin Richel l’a construite autour de l’activité « serres en verre », fruit d’une acquisition menée en 2001. Pour lui, l’accomplissement s’est fait en trois étapes. En 2006, fort d’un diplôme de la Kedge Business School et d’un VIE de deux ans en Egypte, il signe son entrée comme commercial export de cette filiale. De 2010 à 2013, ce féru d’international s’expatrie à Boston, avec son épouse et ses deux jeunes enfants, pour conquérir le marché américain et intensifier l’export, tambour battant. De retour en France, il se voit confier la direction commerciale de l’activité verre.
Mais, en 2017, à l’heure de ses 38 ans, l’aîné d’une fratrie de 4 enfants, doit faire le grand saut. Benjamin s’inscrit alors dans une direction bicéphale, aux côtés de son cousin par alliance, avant de prendre les commandes, seul, en 2021, avec le soutien de ses 2 frères, directeurs commerciaux et associés, et de l’équipe Mezzanine de Siparex. Sa priorité comme président ? Moderniser les modes de management. « Le bien-être au travail, la proximité avec les salariés, l’autonomie d’action, la quête de sens me tiennent à cœur, explique le dirigeant de 44 ans. Les sujets RSE participent aussi de l’attractivité et de la rétention des talents.» Et il en faut des talents, des expertises, et des savoir-faire pour accompagner les mutations profondes que traverse le monde agricole. Face aux impacts du changement climatique, Benjamin Richel fait évoluer son offre, mise sur l’innovation et la diversification (solutions de gestion du climat des serres intégrant l’IA, développement des serres photovoltaïques, des bâtiments de stockage, …). Face à l’enjeu de la souveraineté alimentaire, il se fait fort d’accompagner la relocalisation des chaînes de production agricole. Face aux secousses géopolitiques, il réaffirme son ambition : « consolider notre présence internationale à l’heure où nous opérons dans une centaine de pays, tout en restant agile ». Autant de priorités stratégiques fédératrices pour les 300 salariés, à l’aube des 60 bougies que « leur » groupe soufflera l’année prochaine. Autant d’opportunités à saisir pour « leur » patron. « Je suis riche de ma vie de dirigeant. Je le dois à mon équipe, à mon père, qui siège au comité stratégique, et à mon épouse – l’une de mes meilleurs conseillers, confie-t-il. Complicité et sérénité sont mes maîtres mots. ». Une sérénité cultivée, aussi, par l’effort physique. Course à pied, cross fit… Le président fait sanctuariser ces sas de décompression dans son agenda. Il y a déjà noté la date du 20 avril 2024, pour courir le Full Moon Trail, une course nocturne de 70 kms dans les collines, entre Aix-en-Provence et Marseille.
