« Gardons confiance »
A peine avons-nous eu le temps de savourer les excellentes performances 2021 de notre portefeuille de participations (35 % de progression de la valorisation, 60 croissances externes menées, 4 licornes dans le portefeuille XAnge) et par voie de conséquence celles de Siparex, que nous devons faire face à la guerre en Ukraine et à ses conséquences. Evidemment, nous sommes tous horrifiés par la dimension humaine de cette tragédie nous rappelant avec un dur réalisme que cette crise géopolitique est à notre porte. Mais au-delà, il est de notre responsabilité de prendre en compte ses répercussions sur l’économie.
Nous pouvons nous interroger sur les conséquences de cette situation sur la croissance en 2022. Comment les acteurs économiques vont-ils gérer cette nouvelle donne d’une économie inflationniste, alors que de nombreuses générations n’ont jamais connu une telle situation ? Ce contexte ne va-t-il pas enrayer la dynamique de reprise et toucher de plein fouet certaines activités ? Beaucoup de questions demeurent sans réponse aujourd’hui. Mais ne nous voilons pas la face, les effets seront probablement significatifs pour certains secteurs comme l’industrie, consommatrice de matières premières ou énergivores, le secteur agroalimentaire ou encore celui du bâtiment … . Nous allons devoir intégrer de nouveaux paramètres tels que le fameux pricing power, la capacité d’un secteur à encaisser les hausses de prix conséquentes, le financement du bas de bilan des activités.
Alors quelle attitude adopter ? Et dans nos métiers, est-ce le début de la baisse des valorisations des actifs et la fin de l’abondance des liquidités, après les mesures fortes d’accompagnement mises en place dans le cadre de la crise sanitaire ? C’est certainement un mélange de tout cela. Et nous voyons déjà apparaître une forme d’attentisme qui touche progressivement le monde économique. Sans doute, cette crise va exiger de tous les investisseurs du private equity encore plus de vigilance et de capacité d’adaptation.
Le capital investissement est là pour aider les entreprises à passer ces périodes troublées car les fonds propres sont au cœur de leur mode de financement et indispensables à leur solidité. N’oublions pas que dans ce contexte, notre économie vit probablement l’une des plus grandes révolutions industrielles de son histoire, avec ses mutations technologiques, ses défis imposés par la transition énergétique ou le développement de l’intelligence artificielle. Et c’est la responsabilité du private equity de financer et d’accompagner ces transformations. C’est la raison pour laquelle, au sein de Siparex, nous avons développé des savoir-faire spécifiques dans l’énergie, l’impact, le nucléaire, le digital, le financement du rebond. Ils viennent enrichir notre plateforme dédiée au financement et à la transmission des PME et ETI. Enfin, n’oublions pas non plus que ces périodes sont favorables aux rapprochements que notre métier se doit d’accompagner.
Alors ne tombons pas dans la peur ou l’attentisme. Restons actifs, tout en étant très agiles, vigilants et exigeants. Cette crise permettra aussi à notre métier de prouver une nouvelle fois sa capacité d’évolution vers une démarche d’accompagnement renforcé et une moindre financiarisation. Je sais que nous pouvons aussi compter sur la réactivité des dirigeants qui ont montré ces dernières années leur capacité exceptionnelle à s’adapter à ces crises avec clairvoyance et détermination. Pour répondre à ces défis, notre groupe dispose de plus d’un milliard d’euros prêts à s’investir dans les entreprises. C’est sans doute la meilleure façon d’afficher malgré les difficultés qui se multiplient, notre confiance dans l’avenir.